Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Poésie insoumise

Ttotte Etxebeste

Une vie urbaine

Publié le 30 Juillet 2017 par Ttotte Etxebeste

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une pluie de silence tombe sur la nuit

Soudain les caniveaux sont des ruisseaux

Qui dégueulent, sur la ville, cette solitude

De la vie urbaine qui court dans l’inutile.

L’homme n’est plus qu’un fantôme

Qui erre dans ce vaisseau de béton

Sans capitaine, sans équipage.

Les corps courbés, déambulent,

Le regard perdu dans le vide.

Emprisonnés dans des voies sans issues,

Dans des labyrinthes de murs gris.

Les oiseaux ont fuit depuis des siècles

Laissant place aux hurlements des klaxons.

Le ciel se cache derrière un brouillard de fumée.

Les trains aériens ne mènent plus nulle part

Si ce n’est vers des ghettos, d’autres tours.

Des fourmis qui  s’engouffrent matins et soirs

Dans des métros souterrains, entassées

Dans la transpiration des unes et des autres.

Elles se touchent, elles se sentent et pourtant,

Elles sont invisibles, étrangères, indifférentes.

Des êtres perdus dorment sous des cartons

A même le trottoir dans le froid de l’indifférence.

Des mains inconnues parfois osent jeter une pièce

Ne sachant plus, lequel est le plus naufragé.

La ville les aspire dans ses égouts d’abandon.

Vie urbaine à la dérive, sans avenir dans les yeux.

Ils ne sont plus que des passants…

Passant dans le temps.